Si les villes françaises se sont emparées du sujet de l’accessibilité de leur environnement, toutes ne se sont pas organisées de la même manière, n’ont pas retenu les mêmes méthodes, ou mené les mêmes chantiers. La présente étude relate comment les villes relèvent le défi de l’accessibilité.
Edito de Marie PROST-COLETTA
Le législateur, avec la loi du 11 février 2005, a mis tous les acteurs sous tension pour ajouter de la qualité de vie, de la qualité d’usage dans notre cadre de vie. Cette demande sociétale a été entendue par les villes : les élus ont pris en charge cette politique et ont mobilisé les services administratifs et techniques qui ont transformé ces orientations en réalisations. Le Recueil de belles pratiques et de bons usages 2011-2012 a mis en évidence les plus belles concrétisations qui se sont multipliées sur notre territoire.
Force est de constater que la plupart d’entre elles ont été portées par des communes. Et, il est possible d’affirmer que la ville en 1975 ne ressemble en rien à la ville de 2013 : les trottoirs sont rendus aux piétons, les mairies, les écoles, les bibliothèques, les musées… se sont ouverts à tous, les tramways ont redessiné le paysage urbain et les espaces publics.
Les villes peuvent être fières de leur évolution. Grenoble en 2011, puis Nantes en 2012 ont été récompensées par un « Access City Award » pour leur accessibilité, à l’instar de Berlin, de Stockholm et de Salzbourg.
Alors, j’ai souhaité connaître comment les villes se sont organisées, quelles méthodes elles ont retenues et quels sont les chantiers qu’elles ont menés. La politique d’accessibilité est parfois présentée comme une contrainte avec des objectifs inatteignables. Et pourtant, des villes se sont complètement impliquées et les résultats sont là, tangibles et palpables. Si certaines ont réussi malgré les difficultés qu’elles ont su souligner, cela veut dire que d’autres peuvent aussi, en s’inspirant de leur démarche et des objectifs qu’elles se sont fixées, marcher dans leurs pas.
Il importe qu’avant le 1er janvier 2015 tous les acteurs se mobilisent pour faciliter le vivre ensemble et permettre au lien social de se tisser, pour tous, dans nos villes. Je souhaite que ces exemples soient suivis par de nombreuses autres collectivités. Ce fascicule, qui leur est dédié, aura rempli son office s’il apporte de la matière pour élargir les réflexions, les actions, s’il conforte ceux qui s’interrogent sur la faisabilité et ouvrent de nouveaux horizons à tous.